13 février 1995, le jour où Rachid Mimouni est décédé

Deux années après l’assassinat de son ami et compagnon de combat pour la liberté Tahar Djaout, Rachid Mimouni est décédé d’une hépatite aigüe le 13 février 1995. Son œuvre monumentale vient retentir comme rappel violant aux mémoires défaites, une réponse à ceux qui ont cru morte la littérature algérienne et son âme révolutionnaire, son esthétique de la dissidence et du questionnement d’un passé douloureux trempée dans le sang et la terreur.

Rachid Mimouni est né pour écrire son présent tourmenté, secoué par les crises sociopolitiques et les promesses d’un avenir inconnu. Du Fleuve détourné, passant par Tombéza, L’honneur de la tribu, Une peine à vivre, jusqu’à La Malédiction, il a rejoint Jean-Paul Sartre qui disait : « La parole est action […] dévoiler c’est changer, et on ne peut dévoiler qu’en projetant de changer. »

26 ans après la mort de Mimouni, son œuvre se voit d’une brûlante actualité, mettant la lumière sur les coins les plus sombres d’une Algérie multimillénaire qui ne mérite le sort qui lui est infligé : des révolutions sanglantes, l’échec des politiques dictatoriales, la décennie noire, la frustration d’une jeunesse sans avenir et la malédiction de l’histoire.

 

 

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