Ce qui distingue la Mosquée d’Alger des autres mosquées du pays et du monde

Djamaâ El Djazair, sera-t-il une mosquée comme toutes les autres ? En plus de la taille qui en fait le troisième plus grand monument musulman dans le monde après Masjid-El-Haram situé à la Mecque et El-Masjid-Ennabawi situé à Médine, la grande mosquée d’Alger a été inaugurée hier le 28 octobre 2020 en présence du premier ministre Abdelaziz Djerrad qui a remplacé au pied levé le président Abdelmadjid Tebboune transféré en urgence en Allemagne pour des examens « médicaux approfondies »  selon la cellule de communication de la présidence.

Djamaâ El Djazair fera prochainement l’objet d’une importante cérémonie qui marquera son inauguration. Son architecture s’étend sur 27,75 hectares et son minaret culmine à 267 m surplombant la célèbre baie d’Alger. L’intérieur, au style andalou, est orné de six kilomètres de calligraphies, de matériaux sophistiqués : bois, marbre, albâtre et de tapis de prière bleu turquoise aux motifs floraux. Outre une salle de prière de 2 hectares pouvant accueillir jusqu’à 120.000 fidèles, Djamaâ El Djazair a une maison de Coran (Dar El Qoran) d’une capacité d’accueil de 300 places pédagogiques en post graduation et un Centre culturel islamique.

Parmi les autres structures qu’abrite cet édifice religieux, une bibliothèque d’une capacité d’accueil de 2.000 places, qui dispose d’un million de livres, une salle de conférences, un Musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire d’Algérie, ainsi qu’ une vidéothèque, une filmothèque, deux amphithéâtres, un amphithéâtre de 500 places avec une salle de projection, une salle de travail d’une capacité d’accueil de 30 à 50 personnes, des espaces de projection, des ateliers d’art et un pôle informatique.

Doté de cinq imams et cinq muezzins, Djamaâ El Djazair se fera confier la tâche de « réguler et d’harmoniser les fatwas juridiques avec la vie en Algérie », précise à l’AFP le professeur Kamel Chekkat, membre de l’Association des oulémas musulmans algériens ajoutant que « L’idée est que la grande mosquée soit un lieu où seront combattus tous les radicalismes, religieux et laïcs. Les extrémistes sont les mêmes partout. Il y a des gens sérieux qui sont conscients des problèmes actuels -radicalisation, vision obsolète de la religion- qui se posent tant dans nos pays qu’en Occident. » Un groupe d’études et de recherches pluridisciplinaires, constitué de scientifiques, sera mis en place pour travailler sur le texte coranique et « son adéquation avec l’époque et surtout avec la science », ajoute Kamel Chekkat.

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