« Il y avait une grande pauvreté culturelle dans nos villes » (Mohammed Harbi, historien)

Durant la colonisation française, la vie culturelle en Algérie était presque absente, dans la totalité des villes algériennes, notamment la ville natale de l’historien Mohammed Harbi, Skikda. « Il y avait une grande pauvreté culturelle dans nos villes. De temps à autre en recevait des troupes de théâtre qui venaient de Tunisie, des chanteurs du Moyen-Orient. Personnellement j’étais inscrit aux Jeunesses musicales de France, mais je dois dire que le groupe de lycéens qui y étaient inscrits, à quelques exceptions près, s’y inscrivait pour sortir en ville, et non pas pour aller assister au concert », témoigne Mohammed Harbi dans le troisième épisode de ses entretiens filmés.

Concernant le cinéma durant cette époque, l’historien algérien a rappelé qu’il y avait  un cinéma qui diffusait des films égyptiens. « Je dois dire pour une raison très simple que la petite bourgeoisie algérienne voyait son évolution à travers le filtre de l’évolution égyptienne : un mode de vie moderne, des familles où la communication était différente, où on parlait d’amour ; on retrouvait la mise en cause des mœurs qui étaient encore très prégnantes chez nous », explique M. Harbi, rappelant que pour le reste, « c’était des films essentiellement français ou américains. »

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