« Je n’ai été ni auditionné ni convoqué par la justice » (Said Djabelkhir, islamologue)

Après la plainte déposée contre lui pour « atteinte aux préceptes de l’islam », l’islamologue et intellectuel algérien Said Djabelkhir, a déclaré dans un entretien avec le quotidien Liberté qu’il n’a été « ni auditionné ni convoqué par la justice. »

Le fondateur du Cercle des Lumières pour la pensée libre a ainsi jugé la situation « grave », s’agissant du « non-respect de la procédure légale » et du lynchage lancé contre lui sur les réseaux sociaux. « Lorsque l’on porte une affaire devant le tribunal, on laisse en principe, la justice faire son travail. Mais de là à lancer des appels, c’est quelque chose de très grave », a-t-il dénoncé.

Limitant le débat à une question purement académique, Said Djabelkhir s’est interrogé sur le fait qu’un universitaire puisse comparaître devant la justice sur une affaire qui relève de la recherche scientifique. « Je crois que c’est pour la première fois qu’on poursuit un chercheur pour ses idées et son travail académique. S’il y a un spécialiste dans le domaine qui voit les choses différemment, je souhaite qu’il m’apporte la contradiction de façon académique. Toutes les questions sont discutables et il n’y a pas de vérité absolue », a-t-il souligné.

L’islamologue algérien a également lancé un appel aux « sympathisants » afin de diffuser l’affaire et atteindre un large public. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel à tous les sympathisants à diffuser l’affaire, la soutenir et compatir, car la situation nécessite un large appui du public et des médias à travers tous les canaux d’information », a-t-il déclaré.

 

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