La galerie Mohamed Racim dans un état piteux

L’atelier du miniaturiste algérien Mohamed Racim à la Casbah d’Alger se retrouve aujourd’hui dans état piteux. Cet endroit où a été créée une œuvre qui a pittoresquement révolutionné l’art pictural mondial, est victime d’un rejet et d’une négligence inestimables. L’alerte sur cette situation lamentable a été lancée sur Facebook par Nidam Abdi, ancien journaliste et expert dans les secteurs culturels, sociétaux et numériques pour sensibiliser l’opinion quant à la dégradation de ce lieu historique.

« L’Algérie a déposé le couscous et la musique rai à l’Unesco comme patrimoine immatériel de l’humanité. Mais, 45 années après son imprévisible décès, vous remarquerez que l’atelier à la Casbah de Mohamed Racim, le père de la miniature algérienne est délaissé et fermé comme n’importe quel gourbi d’indigène de l’époque coloniale », explique Nidam Abdi. Offusqué de sa découverte, Abdi ajoute dans un ton critique : « C’est bien d’avoir le nationalisme à fleur de peau et une nouvelle mosquée avec un minaret plus grand que les tours de New York, mais si on traite de la sorte ses génies créateurs, on comprend pourquoi la Casbah est fermée aux touristes: japonais, allemands, suédois, coréens, sénégalais, américains, argentins, français, tunisiens, marocains, sud-africains, polonais, belges, ivoiriens, libanais, irlandais, anglais. » 

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