«La Révolution», quand Netflix introduit le fantastique dans la Révolution française

La nouvelle production cinématographique française intitulée La Révolution a débarqué hie vendredi sur Netflix. Traitant de la révolution française de 1789, la série en question se diffère des autres productions par le fait qu’elle fait recours au fantastique et à l’horreur. Deux concepts assez répandus dans le cinéma contemporain.

En effet, La Révolution s’ouvre sur une citation percutante prêtée à Napoléon, « L’histoire est un tissu de mensonges sur lequel on est d’accord. » Ensuite, une voix chuchote : « On dit que l’histoire est racontée par les vainqueurs. On oublie de dire qu’elle est réécrite avec le temps, transformée par les livres, réinventée par ceux qui ne l’ont pas vécue. »

Dans cette série, le concept est totalement inédit quant à son traitement d’événements historiques ayant marqué l’humanité. Alors que la classe bourgeoise jouit de ses plaisirs quotidiens, les pauvres meurent à petit feu, jusqu’à ce que la tempête des révoltes s’annonce, accompagnée d’un mystérieux virus appelé « Le sang bleu ».

Selon Aurélien Molas, créateur de la série La Révolution, «  L’une de mes réflexions pour cette série portait sur des mouvements inscrits dans une symbolique révolutionnaire comme Occupy Wall Street ou les Indignés. Ce qui m’importe le plus, c’est cette idée de jeunesse en quête d’un idéal, qui a envie d’un nouveau monde et qui va jusqu’au bout. Je pense qu’il y a encore cette idée-là dans la symbolique de la Révolution française. »

Oar ailleurs, réagissant aux critiques des cinéphiles, Aurélien Molas se dit craintif, « Alors je crains ces critiques oui, même si elles donneront lieu à des débats qui n’ont pas fondamentalement de sens pour moi. Même si on dit “voici la véritable histoire de la Révolution française”, c’est de la provocation amusée. Si ce second degré n’est pas bien reçu par certains historiens, c’est dommage pour eux, ils n’apprécieront pas la série pour ce qu’elle est, c’est à dire avant tout la trajectoire d’une jeunesse en révolte », affirme-t-il en soulignant qu’en France, « on a tellement du mal à s’amuser et à s’approprier notre Histoire. Il y a un devoir créatif qui n’a pas été totalement opéré à mon sens. On a peu de films historiques: il y a eu Un peuple et son roi de Pierre Schoeller (2018) évidemment ou L’Anglaise et le duc d’Éric Rohmer (2001) qui ont traité de la Révolution française, aussi un gros programme sur France Télévision dans les années 80. Mais là on parle de fiction, de romanesque et je ne voulais pas m’interdire de raconter cette histoire. »

 

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