« L’artiste ne peut pas endosser tous les maux du pays » (Lounis Aït Menguellet, chanteur)

Le célèbre chanteur et poète algérien Lounis Aït Menguellet a annoncé récemment le report des dates annoncées pour juillet et août en raison de la nouvelle vague de la pandémie qui traverse le pays, a-t-on lu sur sa page Facebook.

Jugeant important d’écrire « quelques lignes » pour apporter « son ressenti sur la situation actuelle », Lounis Aït Menguellet a souligné que « c’est grâce à la culture que nous pouvons nous rapprocher. » « C’est le lien qui nous unit et réduit la distance qui nous sépare. La culture nous apporte le réconfort dans cette période de préoccupations », a-t-il écrit.

Apportant son soutien aux équipes techniques qui veillent à l’organisation des événements culturels, Aït Menguellet a également souligné qu’il est difficile pour ces corps de métier « de pouvoir joindre les deux bouts depuis le début de cette crise sanitaire, il donc capital que nous ne sollicitons pas uniquement les artistes et la culture à donner, mais également à recevoir. »

Par ailleurs, Lounis Aït Menguellet n’a pas manqué de pointer du doigt la politique qui gère cette crise sanitaire. « Pourquoi un artiste devrait-il annuler ses événements et cesser toute activité quand la vie tout autour continue sans aucune précaution [Mariage – Marché – Rassemblement – Stade…] ? Un événement ne peut-il pas être encadré et bien organisé en respectant toutes les précautions sanitaires pour la sécurité de tous y compris de l’artiste ? » s’est-il interrogé.

Finalement, se penchant sur l’image véhiculée sur l’artiste au sein de sa société, Aït Menguellet a souligné qu’il (l’artiste) est devenu « une cible sur laquelle certains se défoulent dès que l’occasion se présente. On lui reproche même de gagner sa vie ! [wakila Ichoumar, il va ramasser de l’argent, fini le temps des concerts gratuits dans les stades]. » « L’artiste ne peut endosser tous les maux du pays, et surtout les résoudre. Le temps est à la réflexion, sommes-nous là pour essayer d’avancer [toujours sous contrôle] mais en donnant un sens à notre culture ou arrêtons nous tous de vivre, arrêtons tous de travailler et de laisser nos familles dans la misère ; il est temps d’avancer et de soutenir la culture », a-t-il conclu.

 

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