Le tombeau d’Imedghassen bénéficie d’un programme budgétaire destiné à sa restauration

Symbole de l’authenticité du patrimoine algérien et témoin vivant de la glorieuse Numidie, le tombeau d’Imedghassen, situé dans la commune de Boumia, à Batna, a bénéficié d’un programme budgétaire ambitieux destiné à sa restauration en profondeur, suscitant un réel espoir chez les spécialistes qui souhaitent ardemment la préservation du plus ancien monument historique en Algérie et dans l’Afrique du Nord, a rapporté l’APS.

Après la levée du gel sur le projet annoncé par le gouvernement, la restauration du tombeau qui sera supervisée par des spécialistes algériens en coordination avec des entreprises relevant du ministère de la Culture et de l’association des Amis d’Imedghassen, s’est vue allouer un montant estimé à 150 millions de dinars, en plus de 500.000 dollars accordés dans le cadre d’une convention avec les Etats-Unis, révèle la même source.

Pour Nabil Bertella, enseignant à l’université et membre de l’association des Amis d’Imedghassen, « le fait proéminent dans ce projet de restauration du tombeau d’Imedghassen, agréé par le ministère de la Culture et des Arts et soutenu par l’Etat est d’être entrepris par des experts algériens. L’association des Amis d’Imedghassen contribuera à ce projet à travers le suivi des travaux ainsi que l’accompagnement des autorités locales et les entreprises chargées par la tutelle de sa concrétisation suivant des méthodes scientifiques permettant de mettre un terme à sa détérioration afin de le préserver. »

Selon cet universitaire « la vulnérabilité du monument s’est accrue ces dernières années, ce qui suppose que les interventions programmées sur le site doivent être exécutées avec une attention particulière et une technicité minutieuse en tenant compte notamment de toutes les études et les tentatives de restauration précédentes. »

De leur côté, des spécialistes acteurs du mouvement associatif et autres experts en patrimoine archéologique considèrent que « ce projet intervient à point nommé et constitue une urgence pour éviter la dégradation d’autres parties du tombeau qui pourraient précipiter son effondrement. »

La même source a ajouté que ce site archéologique a été publié dans le Journal Officiel le 23 janvier 1968, avant de proposer en 2002 ce monument classé patrimoine national, au même titre que d’autres tombeaux anciens, à un classement au patrimoine mondial.

 

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