L’émancipation de la femme au cœur de la pièce théâtrale « Aramil »

Aramil (veuves), premier spectacle en compétition au 14e Festival national du théâtre professionnel (Fntp), a été présenté vendredi à Alger, devant un public nombreux, astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire contre la propagation de la pandémie de la Covid-19.

Mis en scène par Chahinez Neghouèche sur un texte adapté par sa plume de L’école des veuves de Jean Cocteau, le spectacle, inscrit dans le registre du théâtre classique, traite de la condition de la femme, dans une conception dramatique aux contours comiques, rapporte l’APS.

D’une durée de 70 minues, l’histoire se déroule dans un cimetière où Assia, veuve sans enfants, rendue par Mouni Boualem, accompagnée de sa servante Ahlem, campé par Nejla Tarli, vient se recueillir sur la tombe de Najib, son mari, autoritaire et par ailleurs, professeur d’université de son vivant, connu par sa conjointe et ses proches pour son infidélité avérée avec ses étudiantes. Au moment où Assia évoquait sa vie conjugale difficile marquée de mésententes et de déboires avec son défunt mari, sa servante, personnage comique, la consolait et atténuait sa douleur, jusqu’à l’entrée en scène de Yasmine, une étudiante devenue secrétaire, puis maitresse du défunt, interprétée par Yasmine Abbassi.

Dans un spectacle à rebondissements, les événements s’emballent entre les trois femmes, toutes de noir vêtues, et finissent par contraindre Assia, à se débarrasser de ses accoutrements de deuil, se faire belle et déterrer son mari pour en découdre avec lui, dans un tableau hautement symbolique, où le retour à la vie prend le dessus sur le chagrin et la mort.

Très applaudies par le public, les trois comédiennes ont brillamment occupé tous les espaces de la scène et réussi à porter la densité du texte, attirant l’attention sur les droits de la femme à s’émanciper et vivre pleinement sa vie.

La scénographie, également œuvre de la metteuse en scène, a consisté en la projection d’une photo d’un cimetière qui se prolonge sur la scène avec quelques pierres tombales déposées aux extrémités de l’espace de jeu et un arbre aux branches vivantes et bien éparpillées, symbolisant l’espoir et la force de revenir à la vie.

La pièce de théâtre Aramil (veuves) est produite par le Théâtre régional Mohamed-Tahar-Fergani de Constantine.

Le 14e Festival national du théâtre professionnel se poursuit jusqu’au 21 mars avec au programme de samedi, deux pièces de théâtre, Saha l’Artiste, spectacle en off, de la Coopérative culturelle Sindjab de Bordj Ménaiel et El djidar el khames (Le cinquième mur), prestation en compétition, du Théâtre régional de Sidi Bel Abbes.

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