« Yasmina Khadra est un écrivain médiocre » (Salim Bachi, écrivain)

Le célèbre écrivain algérien Salim Bachi s’est exprimé sur la polémique entre Tahar Ben Jelloun et Yasmina Khadra, qualifiant ce dernier de « médiocre ». « Yasmina Khadra est un écrivain médiocre, il n’a pas besoin de « nègre » (ghostwriter est le meilleur mot) pour l’être », a-t-il écrit.

Revenant sur sa rencontre avec Yasmina Khadra, Salim Bachi a rappelé qu’il a été « rebuté » par « ses vantardises jusqu’au point de se comparer à Tolstoi. » « Je préfère mille fois l’auteur de La nuit sacrée à celui de l’Imposture des mots », a-t-il souligné, se rangeant du côté de Tahar Ben Jelloun.

Yasmina Khhadra est l’écrivain algérien  et maghrébin le plus lu et le plus traduit dans le monde.  Mais beaucoup d’écrivains de la région le qualifient de « médiocre » et ne ratent nulle occasion de rappeler son passé de militaire et sa pratique mercenaire, entendue très commerciale, de l’écriture littéraire. Rachid Boudjedra va encore plus loin, en lui déniant carrément son statut d’écrivain. Pourquoi un tel acharnement sur Yasmina Khadra? Est-ce par jalousie que ces pairs l’attaquent ou alors serait-ce dû au comportement de l’écrivain qui répète ad nauseaum, sur tous les plateaux de télévision où il passe qu’il est le plus grand écrivain algérien et maghrébin ?

Tout compte fait, aussi inutile soit ce pugilat entre écrivains, il a le mérite de remettre la littérature dans l’espace public et de rappeler qu’un écrivain reste toujours un être social sujet aux plus vilaines bassesses comme aux plus splendides exploits.