Parution de « La Terre, l’Etoile, le Coteau » de Christian Phéline

L’historien français Christian Phéline vient de publier un ouvrage intitulé La Terre, l’Etoile, le Coteau, simultanément aux éditions Chihab en Algérie et aux éditions du Croquant en France, a-t-on appris de l’auteur.

Ce livre se lit comme une enquête approfondie sur une seule journée : le 02 août 1936, qui semble être absente des événements qui ont marqué l’histoire de l’Algérie durant la colonisation française.

L’auteur a ainsi essayé de rassembler trois événements significatifs après les grèves qui avaient fait suite à la victoire électorale du Front populaire : « Ce matin-là, quelque quinze mille participants la plupart d’origine musulmane se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt, à l’appel du Congrès musulman algérien. Ce regroupement inédit entre réformistes religieux de l’Association des Oulémas, la Fédération des élus musulmans et des militants communistes ou socialistes, devait y rendre compte de ses négociations à Paris avec le gouvernement de Léon Blum », rappelle Christian Phéline avant de poursuivre, « débarqué à l’aube, Messali Hadj, dirigeant en France de l’Étoile nord-africaine qui déjà militait pour l’indépendance des trois pays du Maghreb, impose par surprise sa présence au meeting. Il dénonce la demande de « rattachement à la France » prônée par le Congrès et reçoit un triomphe quand, la main symboliquement fermée sur une poignée de terre algérienne, il proclame : « Cette terre n’est pas à vendre ! »  .» Et comme dernier événement, « au même moment, dans la Basse Casbah, le grand muphti d’Alger est poignardé en pleine rue. En imputant l’origine du meurtre au cheikh El-Okbi, principale figure algéroise des Oulémas, l’administration algéroise réussira à mettre à mal l’unité du Congrès musulman et les promesses de réforme du Front populaire. »

Né en 1945, Christian Phéline est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration. Il a publié plusieurs ouvrages en rapport à l’histoire de l’Algérie : Aurès 1930, L’aube d’une révolution, Margueritte, Algérie, 26 avril 1901, Camus, militant communiste : 1935-1937, Des Algériens au Barreau: les avocats d’origine musulmane dans l’Alger coloniale.

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